Broken Wide Open ( French: Brisé Grand Ouvert ) - Translation Example 18

————— Original Text —————

Leo

I turned back toward the ocean, afraid to look at Grace, knowing that what I’d just revealed might be the end of what I had with her. What I wanted and knew we were destined to achieve. Her feelings for me would change, I knew this, but I couldn’t go on without letting her know what kind of man I was. And if she wanted to end things between us, it would be better now than later. Silence surrounded us, except for the sounds of the waves breaking and the gulls overhead. I couldn’t take it.

“I’m a killer, a murderer, and it’s something I can never escape from.”

Then she spoke in a quiet voice. “You were a child. No one can blame you for that. You were protecting your mother.” I squeezed my eyes tightly with relief that she understood.

“I swear to God, Grace, I really thought he was hurting her, raping my mom; though, at the time, rape hadn’t entered my mind because I didn’t even know what rape was. I didn’t know about sex, I just knew I had to protect her. I didn’t mean to kill him. I just wanted him to stop hurting her. The fire poker had this little hook part that stuck out, and it landed just right on the back of his head so that the hook went right into his skull. After I had run out, my dad calmed my mom down and called the police. They came, and I had to tell them everything. I remember crying as I sat at the kitchen table, telling them what I had done. I remember thinking how bad it felt to be a criminal. They didn’t arrest me after all the questions because they believed I’d been acting in self-defense.”

I glanced at Grace, her facial expressions showed sorrow.

“I don’t want you feeling sorry for me. That’s not why I’m telling you all this. I only want you to know me for what I am.”

I let out a short, nervous laugh and ran my hand through my hair. “My father worried that I’d grow up with the stigma of being a murderer, so he shortened our last name from Amorelli to Amoré and added the D to give it a completely different sound so no one would associate the two. He changed the name of the inn and restaurant at the same time. The older local people still remember, though they don’t talk about it. They’ve always had a great respect for my father, and I like to believe that I’ve been able to prove myself to them over the years, and that they realize I was acting in self-defense.”

When Grace’s fingers found mine and laced through them, I lowered my head and glanced at her. “I know this might change any feelings you may have had for me, but I couldn’t go on without you knowing what kind of man I am.”

She turned toward me and reached up to frame my face in her hands. “Leo, I’ve always known what kind of man you are.” Then her hands slipped down to my arms, and she held them there. “You’re the man who stayed with me when I was sick with a fever in a strange country and took care of me. You’re the man who stepped into a cold shower with his clothes on so my fever would break. You’re the man who slept by my side that night and never once took advantage of me. You’re the man who showed me that I wasn’t as pitiful as I felt after my husband cheated on me. The fact that you are standing here, confessing this, feeling guilty about it and worrying how I will react, speaks volumes about the kind of man you are. You’re a man who has respected me and given me time and space to figure out what I want. Let me make it perfectly clear, Leonardo D’Amoré. I want you. I want you even more now that you’ve given me a piece of yourself, something that I’m sure was very difficult for you to do.”

————— Translated French Text —————

Léo

Je me suis retourné vers l'océan, effrayé à l'idée de regarder Grâce, sachant que ce que je venais de révéler pourrait être la fin de ce que j'avais avec elle. Ce que je voulais et savais que nous étions destinés à accomplir. Ses sentiments pour moi allaient changer, je le savais, mais je ne pouvais pas continuer sans lui faire savoir quel genre d'homme j'étais. Et s'il voulait mettre un terme à notre relation, il valait mieux le faire maintenant que plus tard. Le silence nous entourait, à part le bruit des vagues qui se brisaient et des mouettes au-dessus. Je ne pouvais plus le supporter.

"Je suis un tueur, un meurtrier, et c'est quelque chose dont je ne pourrai jamais m'échapper."

Alors elle a parlé d'une voix douce. "Tu étais un enfant. Personne ne peut te blâmer pour ça. Tu protégeais ta mère." J'ai serré les yeux avec soulagement qu'elle comprenait.

"Je te jure, Grâce, j'ai vraiment pensé qu'il lui faisait du mal, qu'il violait ma mère; bien que, à l'époque, le viol n'avait pas traversé mon esprit car je ne savais même pas ce qu'était le viol. Je ne savais pas ce qu'était le sexe, je savais juste que je devais la protéger. Je ne voulais pas le tuer. Je voulais juste qu'il arrête de lui faire du mal. Le tisonnier avait cette petite partie en forme de crochet qui dépassait, et il a atterri juste au bon endroit à l'arrière de sa tête pour que le crochet pénètre directement dans son crâne. Après que je sois sorti, mon père a calmé ma mère et a appelé la police. Ils sont venus et j'ai dû tout leur dire. Je me souviens avoir pleuré en étant assis à la table de la cuisine, leur racontant ce que j'avais fait. Je me souviens avoir pensé à quel point ça faisait mal d'être un criminel. Ils ne m'ont pas arrêté après toutes les questions car ils croyaient que j'avais agi en légitime défense."

J'ai jeté un coup d'œil à Grâce, son visage exprimait de la tristesse.

"Je ne veux pas que tu aies pitié de moi. Ce n'est pas pour ça que je te raconte tout ça. Je veux juste que tu me connaisses pour ce que je suis."

J'ai laissé échapper un petit rire nerveux et passé ma main dans mes cheveux. "Mon père craignait que je grandisse avec la stigmatisation d'être un meurtrier, alors il a raccourci notre nom de famille de Amorelli à Amoré et a ajouté le D pour lui donner un son complètement différent pour que personne ne fasse le lien entre les deux. Il a changé le nom de l'auberge et du restaurant en même temps. Les anciens du coin s'en souviennent encore, bien qu'ils n'en parlent pas. Ils ont toujours eu énormément de respect pour mon père, et j'aime croire que j'ai pu leur prouver au fil des ans, et qu'ils réalisent que j'ai agi en légitime défense."

Lorsque les doigts de Grâce ont trouvé les miens et se sont entrelacés, j'ai baissé la tête pour la regarder. "Je sais que cela pourrait changer les sentiments que tu avais pour moi, mais je ne pouvais pas continuer sans que tu saches quel genre d'homme je suis."

Elle s'est tournée vers moi et a relevé les mains pour encadrer mon visage. "Léo, j'ai toujours su quel genre d'homme tu es." Puis ses mains ont glissé sur mes bras, et elle les a tenus là. "Tu es l'homme qui est resté avec moi quand j'étais malade avec de la fièvre dans un pays étranger et qui a pris soin de moi. Tu es l'homme qui est entré sous une douche froide habillé pour que ma fièvre baisse. Tu es l'homme qui a dormi à mes côtés cette nuit-là sans jamais abuser de moi. Tu es l'homme qui m'a montré que je n'étais pas aussi pitoyable que je le pensais après que mon mari m'ait trompée. Le fait que tu sois là, avouant cela, te sentant coupable et t'inquiétant de ma réaction, en dit long sur le genre d'homme que tu es. Tu es un homme qui m'a respectée et m'a donné du temps et de l'espace pour réfléchir à ce que je veux. Laisse-moi être parfaitement claire, Léonardo D'Amoré. Je te veux. Je te veux encore plus maintenant que tu m'as donné une part de toi-même, quelque chose qui a dû être très difficile pour toi à faire."