Carol Of The Tales And Other Nightly Noels ( French: Carol Des Contes Et Autres Noyelles Nocturnes ) - Translation Example 18

————— Original Text —————

David's Rose

by Michael D. Young

Song: Lo, How a Rose E'er Blooming

At hearing the sobs coming from within the cottage, David dropped his entire bundle of firewood and dashed up the winding pathway. He had heard those sobs many times before, had been woken up many a frosty night by them, but never had he heard such intensity, such desperation.

The shoddy, wooden door to his dwelling didn't stand a chance against David's ample frame. It flew back nearly off its hinges as David stormed into the front room and stood open as he flew to his wife's bedside.

Rose sat rigid in bed, clutching the dingy sheets, her sobs interrupted only by her wracking coughs. Tiny flecks of blood stained the sheets, as dark as the petals of the flower for which she was named. Her face, in contrast, put the original whiteness of her bedding to shame.

David encircled her with his arms, holding her close and at once feeling how feeble she had become. As he held her, her coughing subsided, and she raised her eyes to meet his.” I am sorry, my darling," whispered Rose, her voice raspy. "I believe it is time.”

He clutched his wife tighter, as though his work-roughened hands could hold his wife's spirit into her suffering body. "No, Rose. You cannot leave me—not today. Christmas Day is a time of birth, not of death. I have the firewood ready for the Christmas feast. Stay, if only for that.”

A thin smile graced Rose's lips, and her head shook ever so slightly. "I am sorry. Your cooking is to die for.”

Emotions clashed like breakers in David's heart. He had always treasured his wife's sense of humor, even on her death bed. He, however, couldn't bring himself to smile back.

"Christmas," said Rose, her voice gaining strength, "Is about life, and the one who came to give us life. Death is only a change in our living accommodations.” Peace settled onto Rose's face, and she drew a final breath. "I love you, David.” Her eyes closed, and her body fell limp in his grasp.

For the first time in years, David lowered his head and wept, knowing that no amount of firewood would be able to warm him tonight.

David lit no fire that night, nor prepared any feast. With streaks of water freezing to his face, David lifted the frail form of his departed wife and carried her to what had been her favorite place in the world—her garden. In springtime, the roses had been the envy of all the land round about, full and always crimson.

Stopping only to retrieve a shovel, he carried her body out to the circle of rosebushes she had tended so lovingly in life. The snow had fallen thick, coating the land, and even now flurries danced around them. He knelt in the center of the bushes, laying his wife gently on the snow.

————— Translated French Text —————

La Rose de David

par Michael D. Young

Chanson : Voici comme une rose éclot

À l'écoute des sanglots émanant du cottage, David laissa tomber son paquet de bois de chauffage et se précipita sur le chemin sinueux. Il avait déjà entendu ces sanglots à maintes reprises, avait été réveillé plusieurs nuits glaciales par eux, mais jamais il n'avait perçu une telle intensité, une telle désespoir.

La porte bricolée de son habitation n'avait aucune chance face à la stature imposante de David. Elle s'ouvrit presque à la volée sur ses gonds alors que David entra avec véhémence dans le salon et se précipita vers le lit de son épouse.

Rose était assise rigidement dans son lit, agrippant les draps usés, ses sanglots n'étant interrompus que par de violentes quinte de toux. De minuscules éclats de sang maculaient les draps, aussi sombres que les pétales de la fleur qui portait son nom. Son visage, en revanche, faisait honte à la blancheur d'origine de sa literie.

David l'enveloppa de ses bras, la serrant contre lui tout en prenant la mesure de sa fragilité. En l'étreignant, sa toux s'atténua, et elle leva les yeux pour croiser les siens. "Je suis désolée, mon chéri," murmura Rose, la voix rauque. "Je crois qu'il est temps.”

Il enlaça sa femme plus fort, comme si ses mains marquées par le travail pouvaient retenir l'esprit de Rose dans son corps souffrant. "Non, Rose. Tu ne peux pas me quitter — pas aujourd'hui. Le jour de Noël est un temps de naissance, non de mort. J'ai préparé le bois de chauffage pour le festin de Noël. Reste, ne serait-ce que pour cela.”

Un sourire fin effleura les lèvres de Rose, et sa tête s'inclina à peine. "Je suis désolée. Ta cuisine est à tomber.”

Les émotions s'entrechoquaient dans le cœur de David comme des vagues déferlantes. Il avait toujours chéri le sens de l'humour de sa femme, même dans le contexte de sa mort. Cependant, il ne parvenait pas à lui sourire en retour.

"Noël," dit Rose, sa voix prenant de la force, "est une célébration de la vie, et de celui qui est venu nous donner la vie. La mort n'est qu'un changement d'habitation.” Une paix sereine se posa sur le visage de Rose, et elle prit une dernière inspiration. "Je t'aime, David.” Ses yeux se fermèrent, et son corps tomba inanimé dans ses bras.

Pour la première fois depuis des années, David baissa la tête et pleura, conscient qu'aucune quantité de bois de chauffage ne pourrait le réchauffer cette nuit-là.

David n'alluma pas de feu cette nuit-là, ni ne prépara de festin. Avec des gouttes d'eau gelées sur le visage, David souleva le corps frêle de sa défunte épouse et l'emporta vers ce qui avait été son endroit préféré au monde — son jardin. Au printemps, les roses avaient été l'envie de tous les alentours, pleines et d'un rouge éclatant.

S'arrêtant uniquement pour prendre une pelle, il transporta son corps jusqu'au cercle de rosiers qu'elle avait si tendrement entretenus de son vivant. La neige était tombée en épaisseur, recouvrant le sol, et même maintenant, des flocons dansaient autour d'eux. Il s'agenouilla au centre des buissons, posant doucement sa femme sur la neige.