Murder Has Consequences ( French: Le Meurtre A Des Conséquences ) - Translation Example 2

————— Original Text —————

Homecoming

Brooklyn, New York

Tom Jackson figured he’d been a killer all his life. Born a killer, as his daddy used to say about Beau, one of their hunting dogs. Tom remembered crying when Beau killed his favorite chicken, but when Tom told Daddy, his father did what he always did—taught him a lesson. He went to the kitchen, brought back a butcher knife and handed it to Tom.

“Do what you’ve got to do, boy,” he said, and nodded toward Beau.

When Tom cut Beau, the dog let out a sickly yelp that made Tom cry more, and that sent his father to the shed. When his daddy came back with the whipping stick, Tom dried his tears quickly—around the Jackson house, the more you cried, the more you got whipped.

His father beat Tom something fierce that day—the kind of beating his daddy gave the dogs if they disobeyed, the kind that drew blood and hurt for days. Tom learned his lesson. Years later, after his mama died, Tom used that same knife to slit his father’s throat, but he didn’t cry when he killed his father. Afterwards, Tom buried him beside Beau, settled all the accounts on the farm, then packed what little he had and headed out.

Thinking back on that day Tom wondered if killing Beau was what set him down his path in life. It was either killing Beau or the army. If it had been the army they’d done a good job of it. Tom liked killing more than anything, even sex.

The thought of sex made him wonder about his wife, Lisa. Images came to mind of her soft curves and the tiny bit of plumpness around her belly. Tom hated women who were too skinny. Half of them nowadays were nothing but bones. It reminded him of eating a chicken wing. Lisa had just enough meat, and he liked to wrap his arms around her at night and feel that little jiggle.

A throb of pain in Tom’s leg caused him to stir. He rubbed the spot around the wound where the bullet had struck. It had mostly healed, but a slight limp remained. The doctor said it might stay with him for as long as a year, though Tom doubted that. He’d always been a fast healer. Even when his daddy beat him real bad, the bruises faded in a day or so. He guessed that’s why his daddy hit Tom on Friday nights mostly—that, or the drinking.

A bump in the road shook Tom, igniting more pain. He stared out the window of the cab at all of the people, crowding each other, all in a hurry. And the cars, crammed together, horns beeping. It had been a long time since he’d seen something like this. “How much farther?” he asked the cabbie.

“About fifteen minutes.”

Tom reached into his knapsack and pulled out his discharge papers. Dishonorable. What the fuck were they thinking? After all he’d done for them. Worse part of it was that they discharged him for killing what they called a holy man. Those sons of bitches didn’t have any holy men. All fuckin’ heathens. He should have shot the whole village, kids and all. Then there would have been nobody to tell about what Tom had done. That’s what he’d do if he could do it over—kill them all.

He hadn’t realized how much he’d tensed up until another sharp pain raced up his leg. He breathed deeply, relaxed, let his mind drift. He was supposed to think about calming things, but his mind kept going to Lisa. But thoughts of her made him anxious, and stiff. He wanted nothing more than to grab her and throw her in bed, but he worried that she’d be ashamed of him. She’d been so proud of what he’d done in the army, even suggested he re-enlist if they let him.

The cabbie pulled up to his building, got out and helped Tom to the door with his bags. Tom paid the fare, tipping him good, then took the elevator to the fourth floor and made his way to #412. He knocked, but didn’t expect to find her home; it was still early. When she didn’t answer he sat on the floor against the wall, dreaming of the night they’d have together, but worrying about telling her what had happened. As he thought about all of the issues with starting over, he remembered she kept a spare key hidden in the laundry room.

————— Translated French Text —————

Retour à la maison

Brooklyn, New York

Tom Jackson était convaincu qu'il avait été un tueur toute sa vie. Né tueur, comme son père avait l'habitude de dire au sujet de Beau, l'un de leurs chiens de chasse. Tom se rappelait avoir pleuré lorsque Beau avait tué son poulet préféré, mais quand Tom en parla à son père, celui-ci fit ce qu'il savait faire de mieux : lui enseigna une leçon. Il se rendit à la cuisine, revint avec un couteau de boucher et le tendit à Tom.

“ Fais ce que tu as à faire, fils, ” dit-il, en hochant la tête vers Beau.

Lorsque Tom blessa Beau, le chien poussa un gémissement pitoyable qui le fit pleurer davantage, et cela envoya son père au débarras. Quand son père revint avec le bâton de correction, Tom sécha rapidement ses larmes—dans la maison des Jackson, plus tu pleurais, plus tu étais frappé.

Ce jour-là, son père battit Tom avec une telle férocité—le genre de raclée qu'il infligeait aux chiens s'ils désobéissaient, un châtiment qui faisait saigner et qui vous faisait souffrir pendant des jours. Tom avait appris sa leçon. Des années plus tard, après la mort de sa mère, Tom utilisa ce même couteau pour trancher la gorge de son père, mais il ne pleura pas en tuant son père. Ensuite, Tom l'enterrât à côté de Beau, régla tous les comptes de la ferme, puis empaqueta ce qu'il avait de plus précieux et s'en alla.

En repensant à cette journée, Tom se demandait si le fait d'avoir tué Beau l'avait conduit sur son chemin de vie. Cela aurait pu être soit le meurtre de Beau, soit l'armée. S'ils avaient pris l'armée, ils avaient sacrément bien réussi leur coup. Tom préférait le meurtre à tout le reste, même au sexe.

L'idée du sexe l'amena à penser à sa femme, Lisa. Des images de ses courbes douces et d'un léger arrondi autour de son ventre lui vinrent à l'esprit. Tom détestait les femmes qui étaient trop maigres. La moitié d'entre elles de nos jours n'étaient rien d'autre que des os. Cela lui rappelait le fait de manger un aile de poulet. Lisa avait juste assez de chair, et il aimait l'enlacer la nuit et sentir cette petite oscillation.

Une douleur lancinante dans la jambe de Tom le fit bouger. Il se frotta l'endroit autour de la plaie où la balle avait frappé. C'était presque guéri, mais il lui restait une légère boiterie. Le médecin avait dit que cela pourrait rester avec lui pendant un an, bien que Tom en doutât. Il avait toujours été un guérisseur rapide. Même quand son père le battait sévèrement, les bleus s'effaçaient en un jour ou deux. Il supposait que c'était pour cela que son père frappait Tom principalement le vendredi soir—cela ou la boisson.

Un nid-de-poule sur la route secoua Tom, ravivant la douleur. Il regardait par la fenêtre du taxi, observant toutes ces personnes qui se bousculaient, toutes pressées. Et les voitures, entassées les unes sur les autres, klaxonnant. Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas vu quelque chose comme ça. “ Combien de temps encore ? ” demanda-t-il au chauffeur de taxi.

“ Environ quinze minutes. ”

Tom plongea dans son sac à dos et sortit ses papiers de licenciement. Honorablement. Que diable pensaient-ils ? Après tout ce qu'il avait fait pour eux. Le pire, c'était qu'ils l'avaient renvoyé pour avoir tué ce qu'ils appelaient un homme saint. Ces salauds n'avaient pas d'hommes saints. Que des foutus païens. Il aurait dû tirer sur tout le village, les enfants compris. Alors, personne n'aurait pu raconter ce que Tom avait fait. C'est ce qu'il aurait fait s'il avait pu revenir en arrière—les éliminer tous.

Il n'avait pas réalisé à quel point il s'était tendu jusqu'à ce qu'une autre douleur aiguë remonte le long de sa jambe. Il respira profondément, se détendit, laissa son esprit vagabonder. Il était censé penser à des choses apaisantes, mais son esprit ne cessait de revenir à Lisa. Mais penser à elle le rendait anxieux et rigide. Il désirait ardemment la saisir et la jeter au lit, mais il craignait qu'elle ait honte de lui. Elle avait été si fière de ce qu'il avait réalisé dans l'armée, allant même jusqu'à suggérer qu'il se réengage si l'on lui en donnait l'occasion.

Le taxi s'arrêta devant son immeuble ; le chauffeur en sortit et aida Tom à porter ses bagages jusqu'à la porte. Tom s'acquitta de la course, laissant un pourboire généreux, puis prit l'ascenseur jusqu'au quatrième étage avant de se diriger vers le #412. Il frappa, mais ne s'attendit pas à la trouver chez elle ; il était encore tôt. Comme elle ne répondait pas, il s'assit par terre, adossé au mur, rêvant de la nuit qu'ils passeraient ensemble, tout en s'inquiétant de l'annoncer ce qu'il avait vécu. En pensant à toutes les difficultés de ce nouveau départ, il se rappela qu'elle gardait une clé de secours cachée dans la buanderie.